Au menu, des histoires appétissantes que le spectateur choisira. Enfin, c’est ce qu’il croit car avec cette clown rose, tout peut arriver...

Note d'intention de Lucile Linard

Le conte, c’est l’art de la rencontre, certaines vous effleurent, d’autres vous bouleversent ou vous font rire. C’est une invitation à porter un regard émerveillé sur soi-même, sur l’autre et sur le monde. C’est le temps d’une histoire se rapprocher de soi en partageant la parole de l’autre.

Les histoires m’ont bercée, réchauffée, caressée depuis mon enfance portée par la voix de ma mère, et par d’autres ensuite, une voix qui est comme un mouvement, un souffle de vie, un geste vers l’autre.

​Les contes nous rappellent que nous nous avons les uns avec les autres, que tout résonne ensemble, que chaque détail compte. C’est un art de l’attention au monde. Aux héros, il manque toujours quelque chose, rien n’est parfait, comme dans la vie ! Mais ils sont curieux de l’autre, et partent à la recherche de ce qui leur manque, se faire un destin ou simplement aller voir plus loin, le cœur et les yeux grands ouverts…

​Pour toutes ces raisons, le lien avec le clown me semblait évident. A la fois singulier et universel, il est curieux de tout et tend un miroir à nos désirs, à nos peurs les mieux enfouies. Il n’est sûr de rien mais ne doute jamais, il va jusqu’au bout en jubilant de ce qui lui arrive.

Piky Paillette, personnage clownesque rose et un peu bancale, se fait l’écho de toutes ces images intérieures. Elle est à l’image de ces histoires, fragiles et pérennes qui vivent sur un souffle.